Commémoration, art et éducation
La commémoration, l’art et l’éducation font partie intégrante du processus de consignation de la vérité, de la guérison et de la réconciliation.
Les œuvres d’art sont de puissants outils de commémoration permettant, notamment, d’envoyer des messages d’espoir ou qui illustrent la perte, de résilience ou de réconciliation.
Elles peuvent aussi servir à faire connaître la vérité et à transmettre des connaissances à un vaste public. Pour un artiste, la création d’œuvres d’art peut être un moyen de guérir d’une expérience traumatisante et même de stimuler l’action. Qui plus est, l’art sert de tribune à ceux qui, autrement, pourraient ne pas avoir l’occasion de raconter leur histoire.
L’Enquête nationale a adopté les principes directeurs de la Commission de vérité et réconciliation sur la commémoration, énoncés ci-dessous, pour élaborer et mettre en œuvre ses propres initiatives de commémoration :
- Les survivantes doivent participer activement aux projets et formuler des conseils et des recommandations;
- Les projets doivent renforcer la mémoire des familles et des communautés et intégrer l’histoire et les séquelles des pensionnats indiens à la mémoire collective canadienne;
- Les projets doivent contribuer à la guérison des peuples autochtones pendant leur processus de réappropriation identitaire et de revitalisation culturelle axée sur la nature.
Nous croyons fermement que c’est par l’éducation – la nôtre, celle de nos enfants, des membres de nos communautés et de l’ensemble des Canadiens et Canadiennes- que nous pourrons réellement changer la société et accomplir ce que nous souhaitons. Une façon d’y parvenir consiste à partager les messages de jeunes et d’enfants qui ont réalisé différentes activités.
L’Enquête nationale a mis l’accent sur les trois initiatives suivantes pour adopter les principes directeurs de la Commission de vérité et réconciliation sur la commémoration.
Le logo
Le logo de l’Enquête nationale, conçu par l’artiste Meky Ottawa, donne une nouvelle interprétation aux racines traditionnelles de l’expression et de l’autonomisation des femmes autochtones. Il présente les symboles traditionnels des femmes des Premières nations, métisses et inuites.
De tout temps, les femmes autochtones ont été des conteuses. Par la décoration des coquillages, le perlage et le tissage, elles ont assuré la transmission du savoir autochtone de génération en génération. Pour ce faire, des imprimés floraux sont souvent utilisés, bien que les symboles retenus varient d’une nation à l’autre.
Les points à l’intérieur de la fleur et des feuilles du logo mettent l’accent sur la symétrie, l’équilibre et l’harmonie, et l’utilisation des lignes reliées représente notre interdépendance, les liens qui nous unissent les uns aux autres. Les lignes noires et les points noirs qui relient le tout représentent les tatouages traditionnels des femmes inuites.