La collection patrimoniale autochtone

La collection patrimoniale autochtone a pour mission de recueillir différentes expressions artistiques par l’entremise de dons (provenant de membres de familles qui ont perdu un être cher, de survivantes intergénérationnelles et d’autres personnes œuvrant à la réconciliation), de projets d’éducation du public et d’acquisitions auprès d’artistes et de conteurs qui ont à cœur ce sujet.

Chacune de ces expressions artistiques raconte une histoire vécue, une vérité propre, tout en permettant le partage et la sauvegarde des cultures et du savoir autochtones. Elles constituent à la fois des outils de lutte contre le racisme et les préjugés issus du colonialisme, un véhicule de sensibilisation aux réalités autochtones et un catalyseur de l’engagement auprès des Autochtones. Ces œuvres portent la voix de l’artiste-créateur et traduisent, sur le plan émotionnel, son savoir et ses réflexions à l’égard de la tragédie des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA autochtones disparues et assassinées. La collection patrimoniale autochtone permet d’avancer sur le chemin de la guérison et de rendre hommage aux peuples autochtones qui ont souffert des traumatismes engendrés par la colonisation.

L’Enquête nationale a rassemblé des œuvres pour les archives pendant plus de deux ans et ce processus est maintenant terminé. La collection patrimoniale autochtone comprend 433 pièces créées par 819 personnes. Parmi ces œuvres variées, qui comprennent de la musique sous forme numérique, des poèmes, des peintures, des gravures, des livres, des courtepointes et diverses formes d’artisanat, on trouve de véritables perles : le modèle réduit d’une charrette de la rivière Rouge, un hochet sacré, un sac de remèdes traditionnels à l’effigie d’une tortue, des ceintures fléchées métisses, des Miskwaabimaag (des paniers sacrés faits de rameaux d’osier rouge), une couverture étoilée assortie d’un capteur de rêve et d’un bâton de parole ainsi qu’une statue comprenant 1 200 pierres polies sur lesquelles sont gravés les noms de femmes et de filles autochtones disparues et assassinées.

À l’avenir, des gens du monde entier pourront en apprendre davantage sur ces œuvres et les admirer en personne ou sur le Web. L’Enquête nationale souhaite que ces expressions artistiques permettent de sensibiliser et d’éduquer le public, d’alimenter les recherches universitaires et d’encourager les populations du monde entier à s’informer et à combattre les injustices dont sont victimes les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA autochtones en s’appuyant notamment sur les recommandations de l’Enquête nationale.

Galerie des expressions artistiques

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